Le livret A : bicentenaire et formule neuve
Livret historique, formule récente
Le Livret A, désormais distribué par toutes les banques, est le lointain héritier du livret de caisse d’Epargne créé sous la Restauration en 1818, lorsqu’il s’agissait de renflouer les caisses d’une monarchie dispendieuse. L’intérêt en avait été longtemps fixé par décision politique, et n’était ainsi jamais descendu en dessous d’1,50 % avant 2009.
Cependant depuis 2004 (gouvernement Raffarin) son taux est calculé en fonction d’une formule mathématique tenant compte notamment de l’inflation, cette formule ayant été modifiée en 2008 (sous le gouvernement Fillon). Le gouvernement gardant cependant la possibilité de déroger au résultat de cette formule. Et c’est d’ailleurs ce qu’il vient de faire : la brutalité de la formule aurait conduit à un taux de 0,50%, mais la baisse a été limitée à 1,00 % (à partir de ce 1er août 2014).
Un produit irremplaçable pour une épargne de précaution
Il n’est évidemment plus possible de s’enrichir avec de tels taux, et le livret A doit désormais être considéré uniquement comme un refuge pour les liquidités conservées en cas de coup dur ou de dépense imprévue. La hausse du plafond décidée au début du quinquennat de François Hollande paraît rétrospectivement inutile au vu de cette nouvelle donne !
Ceci étant, les autres produits liquides (super-livrets notamment) ont vu, elles aussi, leur rémunération baisser, et sont de plus soumis à des prélèvements fiscaux et sociaux dont le livret A reste exempt.
Les alternatives plus rémunératrices sont donc à rechercher dans des placements de plus long terme (assurance-vie, actions, immobilier) et malgré cette baisse historique, le livret A reste un incontournable pour l’épargne de précaution.