Le (petit) monde des micro-nations Juin18

Le (petit) monde des micro-nations...

Qui n’a jamais rêvé de devenir son propre chef ? Mieux, son propre prince, roi ou empereur ? Si beaucoup en rêvent sans jamais le faire, certains franchissent le pas un jour. Opportunistes, idéalistes ou allumés, petit tour d’horizon des micro-nations les plus étonnantes du monde. Des projets divers Tout d’abord, assurons-nous de bien se comprendre. Il ne faut pas confondre micro-nation et micro-état : un micro-état est un état à part entière, bénéficiant d’une réelle souveraineté et d’une reconnaissance de la part des autres états du monde. On mettra dans cette case Monaco, Andorre ou le Vatican. Une micro-nation est un organisme plus nébuleux qui nécessite des signes de souveraineté (drapeau, monnaie, timbres…), un territoire et un site Internet. Par contre, la reconnaissance par les autres états est un fait bien plus rare mais il est fréquent que les micro-nations se reconnaissent entre elles. Le plus étonnant dans le concept de micro-nation, c’est la genèse du projet. En effet, à l’inverse des vrais états qui se forgent une légitimité au plan politique, ces micro-états naissent souvent de bizarreries. On peut citer l’exemple de la principauté de Hutt River, en Australie, qui doit sa naissance à un désaccord entre celui qui en deviendra le roi avec la politique de quotas agricoles de l’Australie. Et si ce n’est pas à proprement parler une micro-nation, la ville libre de Christiania au Danemark fut proclamée par des squatteurs, des hippies et des drogués dans une démarche libertaire et très new age. On trouve aussi des projets médiatiques qui ont dérapé : lancés pour faire la promotion d’une ville ou d’un festival, ils font rapidement l’objet d’une récupération faussement réelle par des amateurs qui apprécient l’idée d’une indépendance de principe. C’est d’ailleurs cet état d’esprit qui fait que de nombreuses micro-nations sont...