Tout savoir sur le Ballon d’or

Comme chaque année au mois de janvier, la planète football retient son souffle pour savoir qui sera désigné meilleur joueur de l’année passée. Cette année, trois grands noms vont s’affronter afin de poser leurs mains sur le prestigieux trophée : le portugais Cristiano Ronaldo, l’argentin Lionel Messi et le champion du monde Allemand, Manuel Neuer. En attendant la cérémonie de remise des prix, voici donc un petit florilège d’informations à connaître sur cette distinction qui crée parfois la polémique.

 

Une invention française devenue trophée mondial

Celui que l’on nomme aujourd’hui le « FIFA Ballon d’or » n’a pas été crée par une organisation internationale comme l’on pourrait le croire : il s’agit en réalité d’une invention française, que l’on doit au journal France Football.

Pour cela, il faut remonter à 1956 : le journal crée un trophée alors nommé « Ballon d’or France Football » qui récompense le meilleur joueur européen évoluant en Europe. Sont donc exclus tous les joueurs non-européens évoluant sous nos latitudes ainsi que les européens ayant choisi un championnat hors de l’Europe. Ensuite, en 1995, la récompense s’ouvre aux joueurs étrangers pour peu qu’ils évoluent en Europe avant de récompenser le meilleur joueur au monde, sans distinction de nationalité ni de championnat, en 2007.

Remontons en 1956 pour voir la première attribution qui peut surprendre aujourd’hui : le premier joueur récompensé est le milieu britannique Stanley Matthews qui l’emporte devant deux noms bien plus évidents (de notre côté de la Manche tout du moins), Alfredo Di Stéfano et Raymond Kopa (qui seront également récompensés à tour de rôle les années suivantes). Petite particularité, le vainqueur obtient ce titre à l’âge de 41 ans, âge auquel nombre de joueurs professionnels actuels sont déjà à la retraite.

Dans le palmarès du Ballon d’or figurent de très grands noms du football à l’image d’Eusébio, de George Best, de Johan Cryuff, de Michel Platini ou, plus récemment, Zinédine Zidane, Ronaldo ou Ronaldinho. Que du beau monde que beaucoup de fans imagineraient bien former une équipe qu’il serait difficile de vaincre.

 

Quelques chiffres et anecdotes concernant le Ballon d’or

Cela n’aura pas pu vous échapper : en ce moment, le monde du football se gargarise de chiffres en tout genre, qu’il s’agisse de statistiques servant à expliquer les actions de jeu ou simplement de comparer les palmarès des équipes et des joueurs. Alors, il est temps de sortir tous les chiffres clés et les records associés au Ballon d’or. Commençons par le plus simple : depuis la première édition en 1956, ce ne sont pas moins de 43 joueurs qui ont été primés et reconnus ainsi meilleurs joueurs du monde.

Du fait du principe de base qui fermait ce classement aux seuls européens, c’est bien entendu l’Europe qui domine outrageusement le palmarès : 48 trophées ont été attribués à des européens quand l’Amérique du sud n’en récupère que 9. Mais c’est toujours mieux que l’Afrique, dont un seul et unique joueur fut primé ; il s’agit du libérien George Weah qui bénéficia de l’ouverture aux joueurs non-européens l’année même du changement de réglementation. Bien entendu, les autres continents n’ont obtenu aucune récompense.

En termes de championnats, c’est l’Italie qui mène avec 18 Ballons d’or attribués à des joueurs évoluant en Serie A contre 17 à ceux évoluant en Liga (Espagne) et seulement 9 pour la Bundesliga (Allemagne). Pour les clubs, le FC Barcelone mène la danse avec 10 récompenses contre 8 pour la Juventus de Turin et le Milan AC et 7 pour le Real Madrid.

Au niveau personnel, remarquons que Lionel Messi (encore en lice pour l’édition 2015) est le recordman avec 4 Ballons d’or (2009, 2010, 2011, 2012) tandis que les suivants n’en ont que 3 pour garnir leur étagère. Il s’agit de Johan Cruyff, Michel Platini et Marco Van Basten. Enfin, Cristiano Ronaldo (lui aussi présent ce soir) est quant à lui l’heureux propriétaire de 2 trophées. Pour le dernier nominé, Manuel Neuer, la lutte sera dure : depuis 1956, seul un gardien fut récompensé en la personne de Lev Yachine, gardien soviétique en 1963. Ils ne sont d’ailleurs que deux gardiens à avoir fini sur le podium depuis : Oliver Kahn et Gianluigi Buffon. Réponse ce soir donc.