Chocolat : le haut de gamme a la cote...

Aujourd’hui, on ne mange pas du chocolat comme avant. Fini l’époque où l’on se contentait d’un carré de chocolat noir de marque distributeur pour se remonter le moral. Aujourd’hui, on veut du chocolat haut de gamme et on est prêt à y mettre le prix. Des boutiques spécialisées apparaissent dans les centres-villes des grandes villes, et comme chez les torréfacteurs, on y choisit des grands crus, en fonction de leur origine, de leurs arômes… Des dégustations sont organisées, et l’on repart avec quelques tablettes « pure origine » ou confiseries chocolatées AOC, le portefeuille bien allégé. Mais si l’on s’étonne de cette nouvelle tendance, on oublie toutefois que le chocolat existe depuis plusieurs siècles, et qu’il était, à l’origine, un produit haut de gamme. Les rois de France en raffolaient, et il s’agissait là d’une des plus grandes marques de fortune, que de faire venir des fèves de cacao de l’autre bout du monde. Les chocolatiers de la cour, véritables maîtres de l’art de la chocolaterie, étaient des héros dans leur genre, et certains perdurent aujourd’hui, avec le même panache, à l’image de la maison parisienne Debauve et Gallais. Le chocolat : plus qu’un plaisir gustatif Car non content d’être délicieux, quasi universel, et antidépresseur, le chocolat souhaite aujourd’hui être un lien social. On ne se contente plus de s’acheter une petite boîte de chocolat que l’on savoure seul les jours de pluie. Le chocolat se partage et s’offre, en toute occasion. On discute aussi de ses préférences : chocolat au lait et noir sont sources de débats, parfois très animés, entre les partisans de chaque camp. Et l’on peut même vous juger pour celles-ci : dans l’image populaire, le chocolat noir est une gourmandise adulte, raffinée. Dire sa préférence pour le chocolat au lait devient alors une sorte...