Moustique-tigre : attention danger !

Cet été, vous allez sûrement partir vers le sud de la France, profiter des plages et de la chaleur. Mais sachez que vous ne serez pas seul : pendant que vous vous prélasserez dans la chaleur, un invité opportuniste risque bien de faire de vous son repas et de vous laisser de bien encombrants cadeaux. Son nom ? Aedes albopictus, plus connu sous le nom de moustique-tigre.

Moustique-tigre en plein repas

Un conquérant vecteur de maladies

On connaît le moustique et le fameux ratio « taille/emmerdes » cher à Florence Foresti. En effet, entre le sifflement désagréable au moment de s’endormir et le réveil qui permet de se rendre compte que l’on s’est fait piqué, voilà bien un insecte qui sait se faire détester.

Mais dans la famille des moustiques, voici venir le cousin un peu fatiguant du moustique : le moustique-tigre. Tigre à cause des rayures sur ses pattes et son corps mais aussi à cause de son agressivité débordante. Là où le moustique classique attend généralement votre sommeil, lui s’attaque à l’homme au lever du jour et au crépuscule.

Originaire des régions chaudes du globe, il profite d’un double mécanisme pour conquérir le monde : la mondialisation et le réchauffement climatique. Comme beaucoup d’espèces invasives avant lui, le moustique-tigre bénéficie des mouvements humains de plus en plus distants pour se déplacer. Il suffit qu’une source d’eau stagnante ait voyagé d’une région chaude à une région tempéré pour le voir proliférer. Le réchauffement climatique lui permet également d’augmenter son aire d’action naturellement comme on le voit actuellement avec sa propagation en France (débarqué d’Italie, il s’est attaqué aux départements proches et remonte inexorablement chaque année.

Le pire dans tout ça n’est pas tant son aspect purement nuisible ; le moustique-tigre est un formidable vecteur de maladie. Et par maladie, entendons nous bien : pas de rhume mais des maux plus graves comme le chikungunya et la dengue. Le moustique-tigre est d’ailleurs le principal suspect en tant que vecteur de l’épidémie qui frappa la Réunion en 2005. C’est donc à cause de cela qu’il est l’une des priorités sanitaires du gouvernement actuel.

 

 

La prévention comme seule arme

Malheureusement, lutter contre le moustique-tigre n’est pas une mince affaire. Si l’on part du principe qu’une femelle peut pondre une centaine d’œufs et que ceux-ci auront tôt fait de devenir des moustiques adultes, les écraser ne suffit pas. Il faut prévenir la reproduction en prenant les bonnes habitudes.

Un point important à connaitre est que la femelle pond ses œufs dans les réserves d’eau stagnante. La moindre réserve naturelle ou artificielle peut devenir une source de moustiques-tigres. Donc on prendra soin d’éliminer régulièrement toutes les sources potentielles : coupelles sous les pots de fleurs, seaux et récipients divers laissés sous la pluie, bassins et fontaines, pneus et même gouttières mal entretenues.

Bien entendu, si la démarche est bonne, soyons conscients que peu de personnes le feront et il restera toujours des lieux auxquels on ne pense pas chez soi mais aussi dans les zones commerciales et autres. Partant de ce principe, le ministère de la Santé préconise d’éviter la piqûre par le biais de plusieurs solutions : application de crème anti moustique sur la peau, vêtements couvrants si le temps le permet, utilisation d’insecticide, achat d’une moustiquaire et utilisation de climatisation quand c’est possible, les moustiques craignant le frais. Vous pouvez aussi utiliser des bracelets anti-moustiques, de plus en plus répandus (et efficaces). Vous en trouverez notamment dans la pharmacie en ligne Pharma 2M.

Et pour en savoir plus sur la prévention, n’hésitez pas à consulter ici les recommandations du ministère de la Santé, qui comporte informations et conseils pour prévenir la prolifération de ce nuisible dangereux.